Pantai Parigi – Lembeh

Voilà Pantai Parigi (rien à voir avec Paris…), un site très chouette où on est allé deux fois. Un fond de sable noir, des petits îlots de corail ou d’éponges, où, en ouvrant bien les yeux on peut y voir des merveilles qu’elles soient rares ou plus communes, mais toujours réjouissantes à observer.

Ici, une murène. Le plus souvent, on ne voit que leur tête à l’entrée d’un trou. Elles attendent généralement la nuit pour sortir. Donc, là, coup de chance…

Plus rare, une seiche flamboyante, une de mes bestioles préférées avec ses couleurs changeantes. Elle fait environ 5 cm et se déplace plutôt en marchant qu’en nageant.  changent.

La deuxième fois où on est y allé plonger, dernier jour avant de prendre l’avion, on a eu de la chance,  (mais je n’ai pas de photo réussie), j’ai vu pour la première fois un nudibranche « pikachu »  et un autre dont je ne connais pas le nom. Et j’ai aussi déniché de mes propres yeux un Robust Ghost Pipe Fish. Il faut dire que sans guide aux yeux de lynx, on ne verrait pas grand chose. Pour les Ghost Pipe Fish, il y a un post spécial…

Premier jour de plongée – samedi 13

Bon aujourd’hui, je plonge… Enfin!
RV à 8h pour la paperasserie habituelle et un tour des installations. Aujourd’hui, plongée en petit comité avec juste un autre plongeur, arrivé la veille, et Menno pour la plongée du matin puis Vincent pour celle de l’après-midi.
Cinq minutes de pick-up pour aller au port avec le « fameux » passage de la barrière où il faut descendre de la voiture, passer un portillon pour ensuite remonter en voiture. Arrêt devant le bateau (le petit catamaran), déchargement du matériel, descente (un peu acrobatique du quai au bateau). Installation du bloc, et pour moi, première analyse du nitrox de ma bouteille. C’est pas compliqué. Puis en route vers le site de plongée. On arrive, on s’équipe, et hop bascule arrière… Bon ça bouge pas mal en surface, mais cela semble être la norme ici. Je rejoins le bout à l’avant du bateau et on descend. J’ai un peu de mal et je m’aide bien de la corde pour aller en bas. Il faudra peut-être ajouter un kilo cet après-midi. En attendant profitons du spectacle. L’eau est claire, la visibilité excellente, dans les 80 mètres dira Menno, notre guide de ce matin. On est à Princess’s corner: fond plat avec une alternance de sable et de coulées de lave avec parfois des petits surplombs. Et plein de poissons! Des chirurgiens, des perroquets, des demoiselles, des papillons, des poissons anges, des écureuils, des poissons coffres, tous les poissons classiques sont là! On croise aussi deux tortues, une petite et une énorme en train de faire la sieste, mais surtout on voit deux requins de récif dont le deuxième qui se laisse bien observer! Vraiment très chouette première plongée. On remonte à la corde, et j’ai un peu de mal à tenir mon palier (heureusement il ya la corde!).

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Retour au centre puis à l’hôtel, une petite douche de déssalage, un mini-pique-nique, une micro sieste, et c’est reparti. Le RV de l’après-midi est à 13H30. On plonge encore juste à trois, mais cette fois le guide est Vincent, plongeur belge (au briefing il nous dit qu’on sait voir des langoustes par exemple…). Mise à l’eau et descente toujours difficile malgré mes 7 kilos. Grrrr… On est à Double Wreck, un site que j’avais adoré l’année dernière. Et, malgré l’absence de Sardine Run, je trouve que c’est toujours un superbe site. Cette fois j’ai pris mon appareil photo. Malgré la bonne lumière, ça reste encore bien bleu… Toujours beaucoup de poissons. Cette fois, mes stars sont une très grande raie pastenague, et des charmants calamars.OLYMPUS DIGITAL CAMERA
Retour au centre, rinçage un peu symbolique du matériel, puis retour à l’hôtel pour douche, remplissage du carnet de plongée, et tentative de connexion internet, mais ça ne marche pas aujourd’hui. Demain peut-être!

15 plongées, c’est pas encore assez!

Après ma première journée un peu trop mouvementée (au niveau de l’estomac), tout est allé très bien. Pour la routine: une plongée le matin, départ à 9h, retour au centre, pique-nique, petite sieste, deuxième plongée départ 14h, retour au centre, retour à l’hôtel pour l’opération désalage, petite sieste, petit tour à terre, dîner et dodo. C’est un rythme qui me convient très bien…

Quant au style des plongées à Statia, on suit en général le même shéma: les guides  vérifient le courant, puis mise à l’eau par une bascule arrière, descente au mouillage, exploration à une profondeur de 15-20 mètres, remontée quant on a 50 bars (le guide nous amène au bout) et palier plein eau, accrochée (ou pas) à la corde d’amarrage.

Laetitia faisant son palier

Malene

Moi au palier dans le bleu – Photo de Solomon Baksch (Merci!). Pour les cheveux, en anglais, ça se dit « having a bad hair day ».

En plus de beauté et de l’intérêt des sites, la qualité des guides de Scubaqua font qu’on se sent tout de suite bien et en sécurité. Preuve de mon degré de confiance, je leur confierais ma nièce de 12 ans les yeux fermés!

J’ai pu faire 15 plongées. On a eu une journée sans plonger, car il y avait beaucoup trop de houle pour sortir et mettre le nez sous l’eau. Pour donner une idée de la taille des vagues, des paquets d’eau s’écrasaient contre les fenêtres de chambre, dont le balcon, sur pilotis certes, était quand même à 1,50 mètres du niveau de la mer! Au large, on voyait les gros pétroliers bouger! Mais il faisait le beau temps habituel, sans spécialement de vent.

Donc, 15 plongées: pas une seule décevante mais quelques unes vraiment enthousiasmantes et pour lesquelles un second séjour me parait indispensable!

Double Wreck: ce ne sont pas des épaves de bateaux, mais de ballast de navires depuis complètement désintégrés. Le site n’est pas loin du port, et comme pour beaucoup offre à la fois des zones de sable et des zones de coraux/éponges. C’est très joli et intéressant à plonger. Sur le sable, des raies pastenagues, furetant le corail des tas de poissons (beaucoup de perroquets, de chirurgiens, castagnoles, etc…).

Raie Pastenague

Calamars

Poisson Ange Français et Chirurgine bleu

En pleine eau, on rencontre un petit groupe de calamars toujours marrant à regarder. Mais le clou sera tout à la fin de la plongée. On se retrouve encerclées (Caroline et moi) par une grande ronde de sorte de sardines On est entouré d’un mur argenté de poissons, et très vite, un gros barracuda se pointe et chasse. La masse de poissons s’affole un peu et virevolte, c’est très joli.

Le barracuda chasse encore et passe tout près de nous en nous ignorant de manière dédaigneuse. C’est fascinant! Tellement absorbée par le spectacle, je ne remarque pas que mon ordi me signale que j’ai dépassé la limite de non-décompression. Du coup, on se paye un palier obligatoire de 9 minutes… Bon d’accord, je vais me mettre au Nitrox!

Grand Canyon: comme son nom l’indique…. Encore une plongée spectaculaire. On se glisse dans le bleu jusqu’à 40 mètres entre des parois recouvertes de superbes gorgones noires. Pour mieux en profiter, je n’ai même pas allumer mon appareil photo Mais par chance, dans notre palanquée se trouve Solomon, photographe professionel et éditeur d’un très chouette magazine de plongée Blue Caribbean Magazine. Les deux photos suivantes sont donc de lui, merci encore!

Descente de Grand Canyon

Après cette descente, la remontée se fait dans un joli paysage de patates de coraux et éponges.

Aquarium: un site au nord de l’île et un paysage assez différent des autres sites au sud sur lesquels on plonge le plus souvent. Il y a moins de couleurs, mais posés sur le sable, les rochers sont plein de coin et recoins dans une ambiance un peu grise. L’ambiance me rappelle les muck-dives d’autour de Pulisan au Sulawesi. Ce n’est évidemment pas pour me déplaire! Caroline nous déniche des crevettes bien planquées, et des nudibranches tout fins, tellement fins que je rate mes photos. Par contre, je réussis à en trouver un toute seule.

Plus facile à prendre, une Monnaie des Caraibes, petit mollusque accroché à une gorgonne et coincé à côté d’une petite éponge.

Charles Brown wreck: Une immense épave d’un câblier coulé en 2003. Moins de 10 ans, ce n’est pas tout à fait assez pour être complètement recouvert de vie, mais la visite des structures est très belle.

Par contre, en plongeant à l’air, ça limite un peu le temps d’exploration, et je suis obligée de remonter assez tôt. Belle consolation, un immense banc de carangues rode autour de l’épave.

Carangues à gros yeux

The Humps: une plongée typique de Statia avec des coulées de lave recouvertes de coraux et d’éponges qui alternent avec des zones de sables. Il faut bien regarder partout sans oublier de jeter, de temps en temps, un coup d’oeil dans le bleu. Et là, bingo, on a eu la chance de voir deux magnifiques raies aigles de bonne taille.

Raies aigles

Pour moi c’est une première et je suis impressionnée par la majesté de leur vol. Encore quelque chose que je ne suis pas près d’oublier!

Chien Tong: à nouveau une épave mais plus petite et plus ancienne que le Charles Brown. La vie est bien plus présente et envahissante. La structure est encore en bon état et donc sympa à explorer.

Il y a tant à voir qu’on peut y plonger et replonger et toujours trouver quelque chose d’intéressant.

Barracuda autour du Chien Tong

Tortue slalomant sur le Chien Tong

2 Chevaliers Ponctués

Poisson coffre

plongée de nuit: retour sur le Chien Tong. Normalement, je ne suis pas très « fan » de plongée de nuit. Je n’ai du en faire que 3 ou 4 jusqu’à alors, et aucune ne m’avait vraiment convaincue, sans compter, que, disons que je ne trouve pas ça très rassurant: plonger dans le noir avec juste une petite lampe… Bon, pour celle-ci, je me suis laissée embobinnée, et… je n’ai pas regretté! Pour moi, l’ambiance de nuit est toujours un peu inquiétante mais j’ai été récompensée par 11 tortues dont quelques unes vraiment énormes, des raies pastenagues également très grosses. Dans le petit et délicat, un minuscule crabe très joli et des anémones quasi psychadéliques. Je n’avais presque pas peur (mais je ne me suis vraiment pas éloignée de Mike, notre guide) même quand on est entré dans l’épave… C’était la séance émotion de ces vacances!

Pour finir, encore quelques photos de différents sites.

Mérou – Site: Hangover

Petite épave à côté du Chien Tong

Murène – Site: Anchor

Barracuda – Site: Hangover

Voilà, ces vacances sont passées trop vite…  Et Statia fait partie des destinations où j’ai bien l’intention de retourner car la variété des sites est immense (sans compter la qualité du centre de plongée). Dans mon petit agenda, je me réserve donc une dizaine de jours en Mai 2013 pour une deuxième visite et profiter aussi que ça sera l’époque des juvéniles qui me font toujours craquer.